C’était une belle matinée dans le village d’Ibranou. Le soleil brillait, les oiseaux chantaient, et Toupic, l’écureuil bavard et meilleur ami d’Ibranou, ne cessait de jacasser sur une noisette géante qu’il voulait absolument trouver dans la forêt.
« Je t’assure, Ibranou, c’est la plus grosse noisette du monde ! Elle est là-bas, près du Grand Chêne qui parle ! » disait Toupic, les yeux brillants.
Ibranou, avec un sourire amusé, décida d’accompagner Toupic dans sa quête de noisette. Mais une fois arrivés près du Grand Chêne, quelque chose d’étrange se produisit : un tourbillon de feuilles s’éleva dans les airs, et en un éclair, Toupic avait disparu !
« Toupic ! Où es-tu ?! » cria Ibranou, paniqué.
Une petite voix émergea du Chêne :
« Ton ami a été emporté par les vents capricieux des Bois-Murmurants. Pour le retrouver, tu devras suivre les indices laissés sur le chemin. Mais attention, jeune explorateur, les Bois-Murmurants aiment jouer des tours ! »
La Quête des Bois-Murmurants
Sans perdre une seconde, Ibranou se lança dans les Bois-Murmurants. Tout semblait étrange : les arbres murmuraient des secrets incompréhensibles, les champignons changeaient de couleur, et le sentier semblait bouger sous ses pieds. Mais Ibranou remarqua vite des indices laissés par Toupic : une petite empreinte ici, une noisette grignotée là, et même un ruban rouge que Toupic portait parfois autour de sa queue.
Sur le chemin, Ibranou rencontra des personnages insolites :
- La Fée Loufoqua : Une minuscule fée avec des lunettes tordues qui riait à chaque phrase.
- « Pour trouver ton écureuil, réponds-moi : qu’est-ce qui court sans jambes et chante sans bouche ? »
- Après quelques secondes de réflexion, Ibranou répondit : « Le vent ! »
- Loufoqua applaudit et lui donna un indice : « Suis les feuilles qui dansent. »
- Le Crabe des Buissons : Un crabe géant qui vivait dans un buisson de mûres.
- Le crabe refusa de le laisser passer jusqu’à ce qu’Ibranou l’aide à ramasser des mûres pour son dîner. Une fois satisfait, le crabe montra un sentier secret.
- Le Corbeau Poète : Un corbeau noir avec un chapeau haut-de-forme, qui ne parlait qu’en rimes.
- « Ton ami n’est pas loin, je l’ai vu près d’un coin. Cherche la clairière où le soleil danse, et tu retrouveras ta chance. »
La Clairière des Farceurs
En suivant les indices, Ibranou arriva dans une clairière lumineuse où une bande de lapins farceurs dansaient en cercle. Au milieu d’eux, qui voyait-il ? Toupic !
Mais Toupic semblait enchanté par leur danse, comme s’il avait oublié tout le reste.
« Toupic ! C’est moi, Ibranou ! »
Les lapins farceurs éclatèrent de rire.
« Si tu veux récupérer ton ami, tu dois répondre à notre dernière question. Sinon, il restera avec nous pour toujours ! » dirent-ils en sautillant.
L’un des lapins posa l’énigme :
« Qu’est-ce qui est plus précieux qu’un trésor, mais que tu ne peux ni acheter ni vendre ? »
Ibranou sourit. Il connaissait la réponse.
« L’amitié. »
Dès qu’il prononça ces mots, Toupic sembla se réveiller.
« Ibranou ! Oh, je suis tellement content de te voir ! Ces lapins m’ont donné un jus de carotte magique, et après, je ne me souviens plus de rien… »
Le Retour au Village
Ibranou et Toupic remercièrent les lapins farceurs, qui leur offrirent un panier rempli de carottes dorées en guise de cadeau d’adieu. En chemin, Toupic, encore un peu étourdi, se mit à raconter l’histoire avec exagération :
« Tu sais, j’ai presque sauvé les lapins moi-même, mais je voulais que tu aies l’honneur de briller, Ibranou ! »
Ibranou éclata de rire. « Bien sûr, Toupic. Sans toi, je ne serais jamais devenu un héros ! »
Arrivés au village, Ibranou se promit une chose : ne jamais perdre Toupic de vue, même pour une noisette géante.
Mais dans son sac, il trouva une dernière surprise : une petite noisette scintillante laissée par les lapins farceurs. Quand il la tendit à Toupic, celui-ci s’écria :
« C’est elle ! La plus grosse noisette du monde… enfin, presque. »
Et ils rirent si fort que les oiseaux se mirent à chanter avec eux.